Le forum du Front de Gauche
Samedi 8 octobre 2011, cette question a été le sujet du débat au salon du Belvédère à Montpellier à l’initiative du Réseau langues et Cultures de France et du Front de Gauche pour l’art et la culture avec Alain Hayot, délégué national du PCF à la culture qui engageait par sa présence et ses interventions, le PCF sur ces questions, et René Revol, responsable national du Parti de gauche, représentant officiellement celui-ci dans ce débat.
de gauche à droite: Alain Hayot, Philippe Martel, Jacques Blin, Aimé Brees, René Revol (Photo Elian Cellier)
Le débat a été ouvert par une interpellation de Philippe Martel – Université Paul Valéry de Montpellier : « Je ne suis pas au PC, je ne suis pas au parti de gauche, je n’irai pas demain matin voté à la primaire du Parti Socialiste, pour la première fois depuis 40 ans que je vote, je ne sais pas encore pour qui je vais voter au 1er tour des prochaines présidentielles. »
L’essentiel de son propos a porté sur les problèmes que posent à toutes celles et à tous ceux qui attachent de l’importance à la question les déclarations du candidat à la présidentielle du Front de gauche, en particulier celles qu’il a pu faire du temps où il était encore sénateur. Mais ce que nous pouvons d’ores et déjà dire c’est que l’attente est grande pour l’ouverture d’une perspective pour un réel changement. Le début de la campagne du Front de Gauche intéresse de plus en plus de monde, mais quand on confronte la première mouture du Programme Populaire et Partagé avec les attentes de terrain, il est normal que des insatisfactions se manifestent, du moins le désir de voir prendre en compte des préoccupations liées à la diversité culturelle et plus particulièrement à la reconnaissance des langues et des cultures de France.
Près de deux heures de débat, d’échanges, ont eu lieu, tous exprimant la volonté d’enrichir le programme partagé, soumis désormais au débat citoyen.
Au-delà des sentiments personnels divers sur la question, Alain Hayot, a confirmé (après Pierre Laurent, Secrétaire national, mercredi à Sète) que le PCF pour sa part demandait que cette question prenne sa place dans la version définitive du Programme Populaire et Partagé.
René Revol de son côté, a fait état des débats en cours au sein du Parti de Gauche. Il a montré qu’il y avait une évolution notable sur la prise en compte de cette question. Ainsi en est-il de l’attention à la diversité linguistique sur le territoire français, impliquant aussi d’ailleurs les langues de l’immigration, et dépassant le reproche éventuel de « minorités » ; dès lors qu’il ne s’agit pas d’imposer l’usage de ces langues dans tous les actes publics, et que, d’autre part, ce soit le service public qui prenne en charge leur enseignement. Il a développé sa propre position qui a montré plusieurs points de convergence de vue avec les autres intervenants.
Décisions: création d’un atelier législatif national afin d’élaborer un projet de loi ; le support de base pourrait en être la proposition de loi élaborée dans une première démarche citoyenne par le réseau Langues et Cultures de France en 2005, en appui avec le Groupe Communiste à l’Assemblée Nationale et quelques membres d’associations.
Nous donnerons les éléments de la poursuite de ce travail qui sera ouvert à toutes celles et à tous ceux qui le désirent
Photo David Maugendre L’Hérault du Jour
Pays Basque, Ardèche, Rhônes Alpes, étaient représentés – de nombreux messages excusaient celles et ceux qui n’avaient pu venir mais qui désiraient avoir la suite de nos travaux (ainsi nos amis de Montauban envisagent une initiative courant janvier)