Francesc Panyella, qui a exercé le mandat de Président du Cercle Català de Marseille pendant quarante ans, est décédé aujourd’hui. il restera pour nous tous « notre Président ». Le Cercle Català s’associe à la douleur de sa famille et lui présente ses plus sincères condoléances. Le plus bel hommage que l’on puisse lui rendre est de rappeler sa vie de militant au service de la culture catalane et des valeurs de la Démocratie et du progrès.
Francesc Panyella Farreras naît en 1923 à Vallirana (non loin de Barcelone). Son père et sa mère sont partisans de la République depuis sa proclamation et font étudier Francesc à l’école républicaine. Après la victoire de la droite aux élections de 1934, son père est licencié et des membres de sa famille font l’objet de la répression du gouvernement. En 1936, à l’âge de 13 ans, Francesc entre dans le comité révolutionnaire et y travaille comme dactylo. A « la défaite de la République », Francesc, sa mère et son petit frère, encerclés par les nationalistes, sont dans l’impossibilité de quitter l’Espagne. Son père traverse la frontière en 1939, est enfermé dans le camps d’Argelès, puis dans d’autres camps du centre de la France, pour rejoindre la Résistance française par la suite. Francesc est appelé à l’armée en 1944 et s’organise avec un petit groupe pour diffuser les journaux antifranquistes clandestins. Rapidement, cette activité est découverte, il est obligé de fuir l’Espagne pour ne pas être emprisonné. En 1945, il arrive à pied en France et rejoint son père à la Ciotat où il reste travailler. Il fait une formation pour apprendre le métier de fondeur. Il déménage à Marseille où il habite avec sa femme catalane, elle aussi militante. Il s’implique de manière très active dans la JSU (Juventudes Socialistas Unificadas), et il prend des responsabilités dans le PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya). En 1951 il adhère au Cercle Català de Marseille, association dans laquelle il s’implique intensément et dont il devient président à partir de 1981. Il mène au sein de l’association différents types d’activités et de combats, toujours attentif à ce qui se passe de l’autre côté des Pyrénées ; le soutien et la solidarité aux antifranquistes en Espagne, mais aussi la valorisation de la culture et de l’histoire catalane. Il fut notamment pendant plusieurs années un professeur passionné de langue Catalane, dans la grande tradition des Ateneus obrers. Il faut rappeler son caractère bien trempé en citant ses paroles à un journaliste qui lui demandait pourquoi il avait refusé une première fois la prestigieuse décoration de la Croix de Sant Jordi en 1995 : « Je leur ai répondu qu’ils pouvaient se la mettre au…parce que ça aurait été un Consul ancien fasciste qui m’aurait donné l’accolade ».
Avui ha mort Francesc Panyella, president del Cercle Català de Marsella durant quaranta anys. Ell seguirà sent per a tots nosaltres « el nostre president ». El Cercle Català s’uneix al dolor de la seva família i li ofereix el seu més sincer condol. L’homenatge més bonic que se li pot retre és recordar la seva vida com a activista al servei de la cultura catalana i dels valors de Democràcia i Progrés.
Francesc Panyella Farreras va néixer el 1923 a Vallirana (no gaire lluny de Barcelona). El seu pare i la seva mare havien estat partidaris de la República des de la seva proclamació i van fer que Francesc estudiés a l’escola republicana. Després de la victòria de la dreta a les eleccions de 1934, el seu pare va ser destituït i els membres de la seva família van ser sotmesos a la repressió del govern. El 1936, a l’edat de 13 anys, Francesc es va incorporar al comitè revolucionari i va treballar com a mecanògraf. En « la derrota de la República », Francesc, la seva mare i el seu germà petit, envoltats dels nacionalistes, no van poder sortir d’Espanya. El seu pare va travessar la frontera el 1939, va ser empresonat al camp d’Argelers, després en altres camps del centre de França, per unir-se després a la Resistència francesa. Francesc va ser cridat a l’exèrcit el 1944 i es va organitzar amb un petit grup per distribuir els diaris clandestins antifeixistes. Ràpidament, es descobreix aquesta activitat, es veu obligat a fugir d’Espanya per no ser empresonat. El 1945 va arribar a peu a França i es va unir al seu pare a La Ciotat, on es va quedar a treballar. Es va formar per aprendre l’ofici de foner. Es va traslladar a Marsella on es va casar amb una exiliada catalana del Pla d’Urgell, també activista. Va participar molt activament en la JSU (Juventudes Socialistes Unificadas), i va assumir responsabilitats al PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya). El 1951 es va incorporar al Cercle Català de Marsella, associació en la qual es va implicar intensament i de la qual es va convertir en president des de 1981. Lidera dins de l’associació diferents tipus d’activitats i lluites, sempre atent al que està passant a l’altra banda dels Pirineus: suport i solidaritat als antifeixistes a Espanya, però també a la potenciació de la cultura la llengua i la història catalanes. Va fer durant molt anys un paper de professor de Català atent i competent ,El Govern li va atorgar la Creu de Sant Jordi el 22 d’abril 2014 per considerar que Panyella ha donat un impuls i va dinamitzar les diverses iniciatives que du a terme una entitat gairebé centenària, en relació continuada amb els casals catalans d’arreu del món. Per resumir la forca de les seves conviccions cal recordar unes paraules que va pronunciar en una entrevista a un periòdic regional que li preguntava sobre el seu rebuig a una primera proposició de la prestigiosa Creu de Sant Jordi : “Ja me l’avien volgut donar en 1995, però els hi havia contestat que se la podien posar al… que en aquests temps hauria estat un ancià Consol Espanyol feixista que m’hauria fet l’abraçada! ”.
Henri-José Deulofeu, President du Cercle Català de Marsella
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A l’amic Francesc Panyella que coneguèri dins leis ans 80 a Marselha e qu’organizeriam ambe lo Centre Català mòstras e concerts (venguda de lluis LLach), al meu amic català que sempre ha estat amb els occitans i per la seva lluita contra el feixisme, un salut, un gran salut d’amistat i de germanor.
A l’époque où le Ministère de la Culture organisait chaque année l’opération Lire en Fête, Monsieur Panyella était toujours fidèle pour y participer à Marseille au Parc Chanot.
C’était l’Association des libraires à Marseille qui en était le relais et qui accueillait toutes les associations ayant un lien avec le livre et la lecture. J’étais à ce moment là conseiller pour le livre à la DRAC Provence Alpes Côte d’Azur et je garde le souvenir de Monsieur Panyella comme quelqu’un d’extrêmement jovial , sympathique avec un petit accent catalan et surtout militant. Cette manifestation lui donnait l’occasion de présenter un livre ou une exposition à l’attention de divers publics.
Ayant des attaches drômoises, j’avais sollicité aussi son épouse qui avait publié ses mémoires d’en extraire le récit de son passage du côté de Nyons durant l’occupation
pour la revue Etudes drômoises .
A l’attention de Monsieur Deulofeu, nous nous sommes croisés, je crois, en 4ème ou 3ème au Lycée Thiers et lors de la soutenance de Robert Maumet sur Paul Ruat.
Tous mes voeux pour la poursuite des actions du Cercle Catala .
Merci infiniment de ce témoignage. Vous pouvez m’envoyer un message à mjvb@orange.fr si vous souhaitez que nous puissions continuer à échanger (pour ma part, je pense que cela nous serait extrêmement précieux.